Communication à IIIº International DoCoMoMo Conference, Barcelone, 14-17 sept.1994

Publié le par Gérard Monnier

The selective inventory of modern movement works : monuments versus ordinary architecture

L'inventaire des édifices du mouvement moderne : monuments ou architecture du quotidien

Notre approche du Mouvement Moderne est marquée depuis les origines par le poids des représentations et des messages, par la force des images sélectionnées et diffusées par l'édition et par les médias, avec la complicité active des auteurs. A ce moment, lorsque débute le triomphe de l'image dans les livres et les revues, tous, architectes et éditeurs, avaient besoin de ces informations fortes sur l'actualité, de leur capacité à être le support d'une nouveauté. Voyez les premiers ouvrages consacrés à la nouvelle architecture par Adolph Behne, dès 1923, qu'on s'aprête à rééditer. Et ces images ont circulé avec intensité et rapidité. Une circulation relayée par les besoins des professionnels, et dans les écoles d'architecture, par ceux des enseignants et des élèves, toujours à la recherche de références, pour fixer de façon pratique la nouvelle doctrine .

Une bonne partie de la culture du MoMo est ainsi alimentée par des images, les photographies (la villa Savoye, la maison du Dr Kaufmann, "sur la cascade"), des dessins (les dessins de Sant'Elia, les photomontages de Mies Van der Rohe), des formules (la machine à habiter).

Associées au charisme des personnalités principales, qui sont souvent des "messagers", des "communicants" de première classe, de Wright à Le Corbusier, à Venturi et à Jean Nouvel, ces représentations ont fixé les "chefs d'œuvre" et les "héros", dans une sorte de récit d'aventure de la modernité, plein de bruits et de fureurs, mais aussi avec les paillettes et les éclats des mythes, avec la force et les faiblesses des légendes. L'historien et l'architecte d'aujourdhui sont souvent agacés par ce phénomène de "héroïsation", par cette gloire insistante qui transforme l'édifice en icône, et qui a touché quelquefois des édifices dont l'intérêt se limite à une forme, à un schéma, ou à un nom d'architecte, dans des réalisations techniquement douteuses, qui sont un vrai défi aux critères de l'usage et de l'entretien.

Mais nous devons aussi admettre que cette promotion rapide des chefs-d'œuvre répond alors à la nécessité de communiquer avec éclat les ruptures, dans un monde de modèles envahi, jusqu'aux années 1920, par l'éclectisme du style Beaux-arts et les derniers échos du Jugenstil. Car cette installation dans les institutions qui produisent les représentations, la revue, le livre et le musée, cette installation de l'image de l'édifice moderne est l'instrument obligé de la légitimation. Ne perdons pas de vue que le marché de la commande d'architecture est indépendant du marché des produits. Au contraire d'autres produits artistiques, comme le tableau ou le film, où le marché des produits commande la représentation et la célébrité, il faut admettre que la représentation intense, renouvelée, étendue, est en architecture l'instance de la reconnaissance indispensable à la modernité et au renouvellement. La circulation des images est en opposition aux voies officielles, lorsqu'elles existent, par exemple l'Ecole des Beaux-arts autrefois, les grands concours aujourd'hui, lorsque s'organise la sélection des élites professionnelles et leur reproduction sociale.

De ce point de vue, l'histoire des images des édifices glorieux, de cette transformation des chefs d'œuvre du MoMo en icônes, cette histoire reste à faire ; on n'a pas encore mesuré la production et la circulation de leurs représentations, dans l'espace et le temps (combien d'images de la villa Savoye, de la "maison sur la cascade", circulent, et jusqu'où, et combien de temps) ; on n'a pas évalué le rôle, commercial ou autre, de ces icônes dans l'accès à la commande, dans la construction d'une carrière professionnelle. Quelques indices montrent le rôle exceptionnel de ces images : ainsi la promotion à New-York par le Moma, en 1943, de la nouvelle architecture Brésilienne, montre que l'image d'architecture a pu être un enjeu diplomatique, lorsque l'actualité culturelle, à l'échelle d'un continent, devient un argument pour la politique étrangère des Etats-Unis.

Nous avons besoin de cet impact et de cette force des chefs d'œuvre et des héros : comme dans tout secteur culturel, ces icônes sont nécessaires pour marquer le territoire de l'architecture, pour signaler sa contribution à la culture contemporaine, pour installer dans la mémoire des élites et de la masse les repères brillants, simples et évidents qui signalent les ruptures, les expériences, les œuvres consacrées par la première génération des connaisseurs et des experts. Bref tout ce qu'il faut pour que les opérations de construction échappent au "regard distrait", comme disait Walter Benjamin, aux yeux aveugles. Car pour de nombreux agents économiques et culturels, les édifices contemporains, parce qu'on les a souvent identifiés à une production commerciale d'instruments ordinaires de l'aménagement, restent en dehors de toute problématique de valeur culturelle. A commencer par les institutions d'enseignement et de formation, de l'école à l'Université, où les chefs d'œuvre et les héros de l'architecture du MoMo sont , dans la culture générale, beaucoup moins présents que l'on croit. De ce point de vue, l'édition et le musée ne célébreront jamais assez les édifices majeurs du MoMo, comme le montre le succès d'expositions récentes consacrées à Jean Prouvé ou à Pierre Chareau, et qui ont permis leur découverte par le grand public. Et n'oublions pas que c'est la force des icônes disparues, qui justifie la restitution (ici à Barcelone, le pavillon de Mies), et que les répliques des icônes, comme les Unités d'habitation de Le Corbusier, ont toutes jusqu'ici résisté à la destruction, sauvées par l'autorité du modèle (voir Briey).

Mais nous savons maintenant que ce n'est pas suffisant, et que la sélection qu'opére le processus de "l'héroïsation" des édifices majeurs est réductrice, qu'elle produit des mensonges. Par défaut, la production des icônes condamne à l'oubli, et donc menace de destruction, les témoins indispensables de la variété et de la richesse de la production.

Cette réduction découle d'abord des méthodes, puisque le livre d'histoire de l'architecture ne suit pas rapidement le renouvellement des connaissances par les chercheurs, dans la mesure où il est une compilation d'informations quelquefois dépassées : ainsi dans des ouvrages de références, comme dans les dictionnaires de l'architecture, il y a des retards, des absences d'édifices exemplaires, sortis récemment de l'oubli ; ainsi, pour la France, la villa Noailles, de Mallet-Stevens, l'hôpital de Saint-Lô, de Nelson. J'estime à dix à vingt ans le délai nécessaire pour que l'édition courante mette à jour le catalogue des icônes.

Cette réduction procède aussi des intérêts en jeu. Opérée par une génération de contemporains, aux intérêts inégaux et quelquefois partisans, l'héroïsation tire quelquefois un trait sur les productions de la concurrence, néglige par exemple en France l'apport des productions des ingénieurs, des architectes extérieurs aux milieux professionnels en vue, ou encore simplement éloignés géographiquement des centres d'expertise. Se trouvent ainsi célébrés abusivement des édifices plutôt officiels, au détriment d'une prise en charge de l'architecture du logement social, des équipements techniques et commerciaux, bref des "programmes vulgaires" d'une archittecture au quotidien. Cette architecture du quotidien est négligée : c'est le cas des architectures de l'habitat, lorsque vient le temps d'une production de masse des années soixante, largement reniée ; de l'architecture des systèmes de transport et de l'architecture industrielle, vouées à une instrumentalisation poussée, et qui atteignent difficilement le statut de l'œuvre majeure. La reconnaissance des édifices "vulgaires" de l'entre-deux-guerres, où l'innovation est le fait d'architectes qui n'accèdent pas à des commandes plus prestigieuses, ne doit pas faire illusion : après cette génération, la hiérarchie des programmes a joué à nouveau, les architectes en vue accédant plus facilement à des commandes gratifiantes.

Pour DoCoMoMo, ces questions importent : d'abord par notre relation aux icônes, que nous devons considérer comme nécessaires mais pas suffisantes, et que nous devons corriger me semble-t-il par l'attention portée aux architectures du quotidien. Et du coup nous débouchons sur la fameuse question des critères pour notre action, critères dans le temps (les icônes sont surtout "avant 1940"), critères dans la qualité des œuvres.

Il me semble que l'inventaire largement engagé par DoCoMoMo depuis Dessau, dans ces deux dernières années, ouvre la voie à la reconnaissance plus large des édifices significatifs de la modernité. En particulier, la ligne de 1940 est aujourd'hui souvent franchie dans les pratiques de l'inventaire. Sans mettre en question les hiérarchies, notre travail ouvre la voie à des résultats locaux et internationaux neufs, que l'approche quantitative met en valeur, et qu'une publication devra mettre au contact des responsables des politiques de la culture.


Rapport à IIIº International DoCoMoMo Conference, Barcelone, 14-17 sept.1994 sur l'état de l'inventaire (ISC - R)

Les contributions au fichier International étaient au 26 mai 1994 de 404 fiches, présentées par 16 sections de DoCoMoMo.

Par la suite, 113 fiches ont été envoyées (par 5 sections), plus un envoi complémentaire (Scotland) de 17 fiches, soit en tout 130, qui en s'ajoutant aux envois précédents, donne le total de 534 fiches, contributions de 21 sections. J'ajoute que trois autres sections ont envoyé des listes d'édifices (83 édifices. On peut ainsi estimer que dès maintenant plus de 600 édifices (617 exactement) sont étudiés ou identifiés dans 24 sections de DoCoMoMo. Si on tient compte que plusieurs inventaires sont encore très incomplets (Allemagne, Russie), et que plusieurs pays notoires (à commencer par les Etats-Unis, le Danemark) ne sont pas encore représentés du tout dans ces chiffres, j'estime que l'inventaire définitif devrait être de l'ordre de 900 à 1000 édifices.

Ce n'est pas sans émotion ni beaucoup de respect que le comité international du fichier - ISC / R - a reçu et enregistré en mai dernier les résultats de cet énorme travail, qui a été effectué dans des conditions le plus souvent bénévoles. Rares sont les sections qui ont pu mobiliser les administrations de leurs pays respectifs pour obtenir des moyens de travail. Ici je dois distinguer la section DoCoMoMo du Québec, qui a su convaincre l'administration du Programme d'aide aux organismes en matière de Patrimoine du Ministère de la Culture et des Communications.

 

2. Commentaire sur le travail d'inventaire

Les résultats de ce travail d'inventaire sont à la fois incomplets et provisoires. Pour deux raisons principales :

•l'absence (ou la faible représentation) de l'inventaire de plusieurs pays qui ont joué un rôle de premier plan dans le MoMo.

•les critères de sélection, qui sont encore soumis à discussion.

Ce travail d'inventaire est donc "un chantier en cours" (work in progress). Si les commentaires à ce stade ne peuvent être des "résultats scientifiques", ils peuvent aider à préciser des points pour la technique de l'inventaire et pour les discussions en cours.

Ces commentaires portent en effet sur trois rubriques principales :
2.1 - production et présentation des informations dans les rubriques de la fiche.
2.2 - objectivité des informations. 
2.3 - représentation du MoMo dans chaque pays (i.e. les critères de sélection).

2.1 - production et présentation des informations

La fiche type est ambitieuse : il s'agit de réunir des informations scientifiques définitives. La conception "ouverte" des rubriques demande des réponses précises et complètes. Il ya souvent des manques dans la rubrique "administrative" (rubrique nº1) (par exemple la date de la protection légale, les propriétaires actuels), et dans la rubrique "historique" (nº2). Pour les publications (nº3), je suggère un effort pour classer, selon les cas, par exemple "monographies", "ouvrages généraux".

Dans la description (nº 4), l'indication des techniques matérielles de construction manque souvent totalement (matériaux, techniques de mise en œuvre); il y a là une question de méthode, qui exige un autre regard sur l'édifice, si nous voulons saisir la relation entre la nouveauté des techniques et la nouveauté des formes. Il faudrait souvent distinguer entre "structures portantes" et "structures portées" (planchers, toiture); des informations sur l'équipement technique initial (traitement des baies, mode de chauffage) sont nécessaires. Dans la rubrique nº5, on peut préciser la qualité relative de l'innovation des éléments ; le point 5.5 désigne le rôle de référence, dans le sens suivant : l'édifice a-t-il ou non servi de modèle ? dans sa catégorie ? dans d'autres ?

2.2 - objectivité des informations.

Le principe des réponses à des questions "ouvertes" a ses limites. Il faudra mieux introduire la référence à des "catégories d'édifices", dans le point 2, en précisant le programme fonctionnel initial, et si l'usage a changé dans le temps. Une catégorie d'observation sera peut-être à ajouter, pour préciser dans la description si l'édifice est "isolé", ou "intégré" (à un ensemble urbain, ou autre préexistant). Indiquer dans le point 5.4 si l'édifice appartient à une catégorie "iconique" ou "ordinaire" renvoit à cette notion d'icône, comme représentation très diffusée ; pourrions-nous nous mettre d'accord sur le critère de grande difusion internationale de l'image de l'édifice ?

2.3 - représentation du MoMo dans chaque pays

Les éléments statistiques donnent une image forte des différentes réalités du MoMo, en particulier dans la répartition dans le temps ; ils donneront une nouvelle base pour continuer la discussion ouverte à Dessau. Dans chaque pays aussi la discussion se poursuivra, et pourra porter sur la nécessité d'un classement national, distinct du classement Top 10, destiné, je le rappelle, à Ia procédure de choix pour ICOMOS.

 

3. Eléments statistiques

3.1 - Chronologie des édifices, par décennie (graph. I).

L'année prise en compte ici est celle de l'achèvement de l'édifice. L'ensemble couvre la période 1921-1970, avec un pic dans la décennie 1931-1940, et une interruption évidente due à la 2º guerre mondiale. La France et l'Italie sélectionnent des édifices avant 1920 ; pour l"Ecosse tous les édifices sont après 1945. La production récente (les années 1960 et 1970) concerne surtout le Canada (Ontario) et l'Ecosse, puis l'Espagne, la Finlande, la France ; mais elle est ignorée dans 9 pays (sur 14). Pour le Brésil, la date butoir du fichier est 1942, année limite pour l'exposition de l'architecture brésilienne en 1943 au Moma à New-York

3.2 - Répartition des édifices, par type de programme (graph. II)

Les programmes de l'architecture publique dominent, avec en tête, de façon significative, les édifices des secteurs Santé-Education et Sports-Loisir-Culture. La place secondaire faite aux Logements sociaux est peut-être provisoire. Dans plusieurs pays, l'habitat privé a une place importante : Argentine, Espagne, Estonie, France, Grèce, Italie et Norvège.

3.3 - Technique dominante (graph. III)

Malgré la faiblesse des informations données à ce sujet, le béton armé semble dominer les procédés de construction. Mais il faudrait qualifier les procédés exacts de mise en œuvre. La construction métallique est surtout représentée au Canada.

3.4 - Localisation (graph. IV)

Sous réserve des limites rencontrées dans l'interprétation des fiches (cette information n'étant pas produite directement), les édifices "isolés" sont plus nombreux que les édifices "intégrés" (à une agglomération dense).

3.5 - Protection légale des édifices (graph. V et graph. VI)

La majorité des édifices retenus dans l'inventaire ne sont pas "protégés", sous l'effet de la place prise par les édifices de construction récente (depuis 1961), et des différences nationales accentuées à ce propos. La date de la protection est très récente (depuis 1981) pour plus de la moitié des édifices protégés.

3.6 - Edifices "iconiques " et édifices "ordinaires" (graph. VII)

Pour l'instant cette distinction, qui résulte de l'interprétation des fiches ( et qui s'appuie sur la notoriété internationale), n'est évidente qu'en Finlande, France, Italie. La prise en compte d'autres inventaires (Allemagne, Pays-Bas, etc) transformera cette liste.

3.7 - Occurrence des noms d'architectes célèbres (graph. VIII)

Pour les mêmes raisons qu'en 2.6, ces résultats (Aalto en tête, suivi de Le Corbusier) sont très provisoires.

 

4. Qu'allons-nous faire de l'inventaire ?

4.1. La réponse à la demande de l'ICOMOS : rappel de la méthode préconisée par Hubert-Jan Henket, et que nous avons appliquée, soit : choix d'une liste de 20 édifices par le comité d'expert, et croisement de ce choix avec les listes Top 10 établies par les sections nationales de DoCoMoMo.
[voir liste en annexe]

Après cette session de Barcelone, je propose que le nouveau Comité ISC / R poursuive la procédure pour présenter à ICOMOS en 1996 une seconde liste, à partir d'un nouveau choix de 20 édifices de grande importance internationale.

4.2. La suite : compléter d'ici à 1996 ; perfectionner la fiche (préciser les classements dans les rubliques, par exemple "iconique" et "ordinaire", et précision sur les techniques de construction). Le prochain Comité ISC / R devra, dans un délai bref, apporter les précisions nécessaires aux sections nationales.

4.3. Préparer une publication exhaustive du fichier. Cette décision, à prendre par notre conférence, devra préciser si nous donnons la même place à tous les édifices, oi si nous donnons des fiches lourdes, et des fiches simples, en distinguant deux listes par pays, et sur proposition des sections. 
Dans quel délai ? pour 1998 ? Avec quels moyens ? Distinguer les moyens pour l'édtion (travail scientifique, à obtenir auprès d'ICOMOS) et pour la publication (moyens industriels et commerciaux).

J'achève mon intervention en remerciant très vivement tous les membres du Comité ISC / R, qui ont bien résisté aux efforts que je leur ai demandé, et en vous demandant d'applaudir, pour tous ces résultats importants, tous les membres actifs de DoCoMoMo, qui n'ont pas négligé leurs efforts pour cet inventaire. Encourageons-les par là à terminer le chantier en cours.

 

Annexe 1

Premiers envois d'inventaires (mai 94) :

ARGENTINA
CANADA (ONTARIO)
ESTONIA
FINLAND
FRANCE
GERMANY / ALLEMAGNE
GREECE
IBERIA (SPAIN & PORTUGAL)
ITALIA
LITUANIA
LITVA / LETTONIE
NORWAY / NORVEGE
RUSSIA
SCOTLAND / ECOSSE
SLOVAQUIA
SWEDEN / SUEDE

Nouveaux envois d'inventaires (juillet 94) :

BRÉSIL
BULGARIE
CANADA / QUÉBEC 
NEDERLAND
SLOVÉNIE

Envoi de listes d'édifices (juillet 94) :

CANADA / AUTRES PROVINCES
SUISSE
UNITED KINGDOM

 

 

Annexe 2

Les édifices que nous sommes ainsi en mesure de proposer à ICOMOS sont les suivants (ordre chronologique) :

EDIFICE LOC. PAYS ARCHITECTES (S) CHRONO
Schröder house Utrecht NL Rietveld, Gerrit 1924
Bauhaus Weimar D Gropius, Walter 1925-1926
Usine Van Nelle Rotterdam NL Brinkman, J.-A. 1926-1930
Weissenhof Stuttgart D Mies, Gropius, et al. 1927
Narkomfin Moscou Russie Guinzbourg, Moïse 1929
Sanatorium Paimio SF Aalto, Alvar 1928-1931
Villa Savoye Poissy F Le Corbusier, Jeanneret 1929-1931
Casa del Fascio Côme I Terragni, Giuseppe 1932-1936
Crématorium Stockholm S Asplund, Gunnar 1935-1940
Ensemble recons. Le Havre F Perret, Auguste, et al. 1945-1960
Unité d'habitation Marseille F Le Corbusier 1946-1952


 et sous réserve d'un accord de la Conférence, une fiche parvenue en juillet :

 Min. de l'Education
Rio de Janeiro
BR
Costa, Lucio et al.
1936-1943

 inscrit sur liste Top 10, mais sans fiche :

Engineering Bg
Leicester
U.K
Stirling J., Gowan J.
1959-1963

Annexe 3

EDIFICE LOC. PAYS ARCHITECTES (S) CHRONO
Usine Fagus Alfeld D Gropius et Meyer 1910-1911
Schröder house Utrecht NL Rietveld, Gerrit 1924
Bauhaus Weimar D Gropius, Walter 1925-1926
Usine Van Nelle Rotterdam NL Brinkman, J.-A. 1926-1930
Weissenhof Stuttgart D Mies, Gropius, et al. 1927
Tugendhat house Brno CS Mies van der Rohe, L. 1928-1930
Narkomfin Moscou Russie Guinzbourg, Moïse 1929
Sanatorium Paimio SF Aalto, Alvar 1928-1931
Villa Savoye Poissy F Le Corbusier, Jeanneret 1929-1931
Müller house Prague CS Loos, Adolf 1930
Casa del Fascio Côme I Terragni, Giuseppe 1932-1936
Crématorium Stockholm S Asplund, Gunnar 1935-1940
Min. de l'Education Rio de Janeiro Brésil Costa, Lucio et al. 1936-1943
Ensemble recons. Le Havre F Perret, Auguste, et al. 1945-1960
Unité d'habitation Marseille F Le Corbusier 1946-1952
UN New York USA Harrison et Abramowitz 1947-1950
Univ. Vénézuela Caracas Vénézuela Villanueva, Carlos Raul 1950-1952
Centre gouv. Chandigarh Pendjab Le Corbusier 1950-1956
Engineering Bg. Leicester UK Stirling J., Gowan J. 1959-1963
Nationalgalerie Berlin D Mies van der Rohe 1962-1968

 

LISTE ADOPTÉE PAR ISC / R, SESSION DE PARIS, 5 AVRIL 1993

Publié dans Publications & travaux

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