LA LETTRE ET LE FRONTON - RÉSUMÉ DE LA COMMUNICATION

Publié le par Gérard Monnier

Colloque « Un territoire des signes. Le symbolisme républicain de la Révolution à nos jours »

INHA, 1-3 octobre 2008


Résumé de la communication 


 

Gérard MONNIER : La lettre et le fronton.

 L'interprétation architecturale des inscriptions républicaines 



La communication examinera les fonctions et les formes des inscriptions républicaines dans les édifices publics et les ouvrages d'art, sous la 3ème République principalement, et depuis. 

On étudiera ici les inscriptions suivantes :  République Française, sa contraction en RF, et la devise de la République, Liberté Egalité Fraternité, en se limitant aux formes apparentes à l'extérieur des bâtiments. 

Je propose de distinguer l'affichage idéologique, un message apposé, substantiel, qui correspond souvent à la devise républicaine. Etl'affirmation identitaire, un marquage d'appartenance, qui porte les signes républicains sur les édifices, et qui contribue à donner à la République son étendue et son territoire. 

Après avoir mentionné les manifestations temporaires et les manifestations durables et pérennes, j'évoque pour mémoire la répartition des inscriptions dans les différents programmes (édifices de l'Etat, édifices municipaux, services publics), et je précise les différents registres du traitement architectural, en mettant l'accent sur le second œuvre et sur l'apport de l'inscription à la vision lointaine.

Une approche de la vie des formes en jeu montre les interprétations du dessin des lettres ; l'inscription en écriture d'apparat conduit à la création d'un véritable emblème, RF, au centre de dispositifs décoratifs  interprétés dans plusieurs techniques matérielles. 

Entre 1890 et 1914, au temps d'une République triomphante, plusieurs voies montrent l'évident accomplissement de cette écriture d'apparat ; mais après 1920 les chefs de file de la commande architecturale publique rejettent la tradition décorative. Si dans les grands projets l'inscription républicaine est mise à l'écart, depuis les années 1930 se poursuit sur un mode mineur une mise à jour stylistique continue. 

Aujourd'hui des élus et des artistes appliquent à nouveau les ressources de l'art contemporain à la question de l'identité républicaine des lieux de la vie publique.

Publié dans Publications & travaux

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