OUVRAGES : “HABITER LA MODERNITÉ” NOTES

Publié le par Gérard Monnier

Notes 


1.Cf. texte de la Convention. 

2.Cf. le projet de Henri Pacon, publié dans L’Encyclopédie de l’architecture, tome XI, pl 91-92. 

3.Publication au Journal Officiel du 7 février de l’autorisation pour que la SNCF consente « sur le domaine public ferroviaire des servitudes de toute nature au profit des immeubles privés » ; avis favorable du Conseil des Bâtiments de France, le 13 mars 1959 ; communiqué du Conseil des ministres du 18 mars 1959, constatant « l’accord unanime pour faire aboutir rapidement sur le plan administratif la mise en train d’une opération qui ne comporte plus d’obstacle sur la plan de la conception, de l’architecture et de l’urbanisme ».

4.Voir le tableau I.

5. « dans l’agglomération parisienne, un logement sur vingt n’a pas l’électricité, un logement sur cinq , n’a pas l’eau à l’intérieur, quatre sur cinq n’ont pas de salle d’eau et un sur deux n’a pas de WC intérieur » extrait d’un procès-verbal du Conseil Economique et Social  cité par Pierre Sudreau, dans L’Etat et l’Architecture de E. Lengereau, éd. Picard, Paris, 2001, page 27.

6.Cf. « ‘Village’ à vendre à Montparnasse », Libération, 4 mars 1997.




Annexes



Annexe I : Les acteurs de l’Opération Maine-Montparnasse


Annexe  II:Chronologie


Annexe III:Surfaces de plancher de l’opération Maine-Montparnasse


Annexe IV :Surfaces de plancher du Secteur II




Annexe I : Les acteurs de l’Opération Maine-Montparnasse


La Ville de Paris. Conformément à la convention de 1934, les terrains compris dans le quadrilatère de l’ancienne gare, bordés par la Place de Rennes, la rue du Départ, rue de l’Arrivée et Place Bienvenüe, sont remis à la Ville, qui est habilitée à les vendre moyennant partage du produit de la vente avec la SNCF.


D’autres terrains limitrophes à la gare, provenant des expropriations consécutives aux études menées dans le cadre de la résorption des îlots insalubres et de la politique de rénovation, complètent le périmètre de l’opération d’urbanisme.


La Ville conserve la maîtrise urbanistique du projet pour la création et l’aménagement des voiries, la construction des parkings, et la rénovation de l’îlot Vandamme-Perceval, qu’elle financera.


La SNCF. Libérée par l’Etat des contraintes juridiques attachées aux biens qu’elle détient, la SNCF procède à l’aliénation des droits à construire sur ses propres terrains à des tiers, afin de financer le regroupement et la modernisation de ses nouveaux équipements ; leur superficie totale représente 5 hectares. La SNCF cède les droits à des volumes au-dessus et au-dessous de ses propres installations, créant ainsi une copropriété en volumes entre le secteur public et le secteur privé.


Réunissant les participations de la Ville de Paris et de la SNCF, et en Succédant au SECDOC en juillet 1958, la SEMAMM, Société d’Economie Mixte pour l’Aménagement de Maine-Montparnasse, a pour objet « d’assurer, pour le compte de la Ville de Paris et de la SNCF, dans le cadre de conventions souscrites avec elle par chacune de ces collectivités, l’étude, la préparation et la coordination des opérations prévues (…) et dont elles n’assureront pas elle-mêmes l’exécution ».


La SEMAMM est en charge du projet définitif, de l’établissement du projet de cahier des charges d’aménagement, de la recherche des acquéreurs, de la préparation des conventions liant ceux-ci à la Ville et à la SNCF et à l’établissements des règlements de copropriété et de gestion. La Ville et la SNCF participent à égalité pour une somme de 35 millions, le capital d’origine étant fixé à 100 millions.


Le GFF, Groupement Foncier Français, occupe un siège à la SEMAMM et assura temporairement un relais de financement en acquérant des droits rétrocédés par la suite à de nouveaux acquéreurs . Pour le secteur, il  s’agit de la COFIMEG et deGFC. La COFIMEG, la Compagnie Française d’Investissements Immobiliers et de Gestion - et GFF, le Groupement Foncier Français, groupes constructeurs de logements, sont désignés par le Préfet de la Seine pour assurer la réalisation des programmes de logements et en assurer la commercialisation (location). 


La COFIMEG, société conventionnée selon l’ordonnance du 24 septembre 1958 a été créée en 1959 et est devenue société immobilière d’investissements selon la loi du 15 mars 1963 à l’initiative de l’Immobilière Constructions de Paris (ICP).

Dans l’opération Maine-Montparnasse, COFIMEG prend à sa charge la construction des logements du secteur I (Pasteur) et de 436 logements (soit les 3/5) du secteur II.


Le GFF est une société anonyme à capital variable créée le 7 janvier 1957, fusion du Groupement Foncier Africain et du Groupement Foncier Marocain, dont les adhérents sont essentiellement des compagnies d’assurances. Pour chaque opération de construction, le GFF forme une société particulière, à laquelle participent ceux de ses membres intéressés, chargée du contrôle de la construction et de sa gérance. C’est le cas de GFC (Groupement pour le Financement de la Construction) qui est créé le 14 janvier 1959, société conventionnée, transformée en 1963 en société immobilière d’investissements. Dans l’opération Maine-Montparnasse, GFC réalise pour son compte 317 logements, 219 parkings et 185 m² de boutiques dans le secteur II. GFC devient GECINA en 1998, qui absorbe SEFIMEG en 1999.


GFF joua certainement un rôle important dans la réussite de l’opération ; malgré la complexité due à la question du foncier et aux difficultés du contexte urbain, les risques sont faibles : la charge foncière moyenne n’est à l’époque que de 220 Fr. /m² et le coût de la construction atteint 1 500 Fr. le m² construit à cause du mur-rideau.


La SIMC (Société Immobilière Maine Château), installée 2 place de Rio de Janeiro Paris VIII,  est chargée de la coordination des travaux du Secteur II par la SNCF, les PTT, la COFIMEG, le GFC, et le maître d’ouvrage du parking public.




Annexe II    Chronologie


5 mai 1934.Convention Chemins de fer de l’Etat et Ville de Paris pour la libération d’une partie de l’emprise ferroviaire de la gare Montparnasse.

16 mars 1953Décret fondant les Logécos, Pierre Courant étant à la tête du MRU. 

1er juillet 1958. Visite du général de Gaulle, président du Conseil de la IVème  République, sur le site de La Défense en présence de Pierre Sudreau. Le parti d’aménagement conçu en 1955 par Bernard Zehrfuss, Robert Camelot et Jean de Mailly est approuvé. Pierre Sudreau, ministre de la Construction (jusqu’en 1962).

25 juillet 1958.  Est créée la Société d’Economie Mixte pour l’Aménagement de Maine Montparnasse (SEMAMM) , comprenant la Ville de Paris, la SNCF et d’autres organismes . 

7 février 1959.  Publication au JO de l’ordonnance du 4 février autorisant la SNCF à « consentir sur le domaine public ferroviaire des servitudes de toute nature au profit des immeubles privés ».

13 mars 1959Avis favorable du Conseil des Bâtiments de France sur l’ensemble du projet Maine-Montparnasse.

18 mars 1959 Avis favorable du conseil des ministres, tenu sous la présidence d’André Malraux, à l’opération Maine-Montparnasse. Le communiqué constate « l’accord unanime pour faire aboutir rapidement sur le plan administratif la mise en train d’une opération qui ne comporte plus d’obstacle sur le plan de la conception, de l’architecture et de l’urbanisme ».

21 mars 1959« Le Monde » fait état du maintien de la division en quatre secteurs de l’opération Maine-Montparnasse. La Tour passe à 183 m de haut, 55 étages, comprenant un hôtel de 1 000 chambres, un centre commercial, des grands magasins, des bureaux, etc… A côté de la Tour est prévu un palais des congrès. La destruction de 480 logements est prévue, tandis que 510 logements doivent être construits répartis sur quatre immeubles .

24 août 1960Déclassement par arrêté préfectoral (BOM) des rues Vandamme, du Moulin du Beurre, Perceval, Bourgeois et Jean Zay, d’une superficie de 3 700 m².

16 août 1961Début des travaux du Secteur I.

15 juin 1963Installation de la SNCF dans ses locaux situés en infrastructure du Secteur I, où elle assure le service des bagages-arrivée.

Octobre 1963 Début des travaux du Secteur II-A (première étape).

15 mars 1965Installation SNCF dans les locaux situés en infrastructure de la première étape du Secteur IIA, où elle transfert le service de transit des bagages-départ et les installations pour les wagons-lits, libérant ainsi les terrains nécessaires à la réalisation de la deuxième étape du Secteur II-A.

15 avril 1966Fin des travaux de gros-œuvre de la deuxième étape du Secteur II-A et mise en service des locaux SNCF des bagages-départ.

Début de la rénovation Plaisance-Vandamme

Mai 1966 Livraison des logements (première phase) ; création d’une Association des locataires de Mouchotte. 

1er juin 1966Début des travaux du Secteur IV-B (bureaux).

Printemps 1967 Livraison des logements (deuxième phase).

Mai-juin 1968Forte mobilisation des résidents de Mouchotte, « l’immeuble rouge » pour Sartre. 

Fin 1968Début des travaux du Secteur III (la Tour).

1969Fin des travaux du bâtiment de la gare.

1972Début du chantier de l’hôtel Sheraton (Méridien aujourd’hui), achevé en 1974, Pierre Dufau arch.

25 avril 1973  Inauguration par le Premier ministre Pierre Messmer des 35,5 kilomètres du Boulevard périphérique. 

13 sept. 1973Inauguration de la Tour Montparnasse (Secteur III)  (prévue en 1971)

31 mai-1º juin 1977 Consultation populaire contre le projet de « radiale Vercingétorix ».

1977Les enfants gâtés, film de Bernard Tavernier.

1995Réalisation sur dalle du Jardin Atlantique, F. Brun et M. Péna paysagistes. 

1997 Mise en vente des logements propriétés de la COFIMEG ; création du Syndicat Secondaire qui réunit les copropriétaires d’appartements. 

Début de la transformation des locaux de La Poste : hôtel, bureaux, entrepôt privé. 

1998 GFC devient GECINA

1999Inauguration du nouveau siège social de la SNCF

GECINA absorbe SEFIMEG



Annexe IIISurfaces de plancher de l’opération Maine-Montparnasse


En décembre 1967, la SEMAMM  indique les surfaces de planchers crées dans le cadre de l’opération MM II :


Bureaux : 251 000 m2

Logements :   90 000 m2

Hôtel :   10 000 m2

   Parkings : 144 000 m2

   Commerces:  41 900m2

   Divers:  41 000m2


soit un total de 577 900 m2 de planchers



Annexe IV Surfaces de plancher du Secteur II


 Bureaux:   54 000 m2

Logements:88 000 m2

Parkings:64 000 m2

Commerces:  6 200 m2

SNCF:28 000  m2

PTT : 27 000 m2

Divers:75 000 m2 


Soit un total de 342 000 mde planchers


(dans Le Monde du 21 octobre 1964)

Publié dans Publications & travaux

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